Principes de base concernant les prêts hypothécaires
Amortissement. Taux fixe. Taux variable. Ratio élevé. Capital. Si vous ne parlez pas la même langue que les hypothèques, vous n’êtes pas seul. Voici un cours accéléré portant sur les rudiments du prêt hypothécaire, qui vous aidera à prendre des décisions judicieuses relativement à l’un des investissements les plus importants de votre vie.
Choisissez le terme qui vous convient.
Le terme constitue la période (de 6 mois à plus de 10 ans) pendant laquelle vous remboursez votre prêt hypothécaire à un taux d’intérêt préétabli. Afin de déterminer le terme qui vous convient le mieux, tentez d’évaluer votre niveau de confort vis-à-vis de la volatilité du marché et tentez d’évaluer à quel point il est important pour vous que vos paiements hypothécaires se caractérisent par une stabilité.
Terme long :
Présentement, les taux d’intérêt sont bas. Si vous craignez qu’ils augmentent et que vous préférez figer votre taux au niveau actuel, ou encore si vous tenez à connaître exactement le montant que vous devrez verser chaque mois, optez alors pour un terme plus long, par exemple 5, 7 ou 10 ans.
Terme court :
Si les taux d’intérêt semblent être engagés sur une pente descendante, cette option peut se révéler plus avantageuse. Si vous êtes à l’aise avec des paiements pouvant être sujets à des fluctuations, choisissez un terme plus court (par exemple un prêt à terme de 6 mois à taux variable), celui-ci vous permet de profiter des faibles taux, en plus de vous offrir la souplesse de figer votre taux et de convertir votre prêt en une hypothèque à terme plus long au moment de votre choix.
Choisissez une période d’amortissement.
L’amortissement est le nombre d’années (15, 20, 25) qu’il vous faudra pour rembourser la totalité de votre prêt hypothécaire, ce nombre d’années étant calculé en fonction de versements fixes. Plus la période d’amortissement est longue, plus vous payez d’intérêt. Vous pouvez réduire votre période d’amortissement en augmentant le montant de vos versements hypothécaires, en effectuant des versements forfaitaires ou en renouvelant votre prêt à un taux plus bas.
Optez pour un taux fixe ou un taux variable.
Avec une hypothèque à taux fixe, vous devez verser un montant prédéterminé chaque mois. Vos paiements ne feront l’objet d’aucun changement, que les taux affichés augmentent ou baissent.
Avec une hypothèque à taux variable, le taux d’intérêt fluctue en fonction du taux préférentiel du prêteur. Ce type d’hypothèque offre une plus grande souplesse, mais comporte plus de risques. En règle générale, vous versez chaque mois un montant préétabli, et lorsque les taux baissent, une plus grande proportion de vos paiements est appliquée au remboursement du capital, ainsi, sur le long terme vous aurez payé moins d’intérêts. Par contre, si les taux montent, le montant préétabli de vos versements pourrait s’avérer insuffisant pour couvrir le capital et les intérêts, ainsi vous pourriez devoir payer davantage.
Choisissez une hypothèque à échéance libre ou à échéance fixe.
Avec une hypothèque à échéance libre, vous pouvez rembourser votre prêt en tout temps sans pénalité. Par exemple, si vous vendez une autre propriété ou si vous disposez d’un montant supplémentaire à investir, vous pouvez à tout moment effectuer un versement qui sera appliqué directement au solde du capital de votre hypothèque. Les taux d’intérêt pour l’hypothèque à échéance libre sont habituellement plus élevés que pour les hypothèques à échéance fixe, et les termes sont ordinairement plus courts.
Les hypothèques à échéance fixe sont moins souples. Si vous décidez de rembourser une large part de votre capital, vous pourriez devoir verser une surcharge. Cependant, même les hypothèques à échéance fixe comportent des options de remboursement anticipé très alléchantes (généralement jusqu’à 20 % du capital par année).
Choisissez la fréquence de vos paiements.
Vous pouvez effectuer vos versements au mois, aux deux semaines ou chaque semaine. Quelle est la différence? Lorsque vous faites des paiements mensuels, vous vous trouvez à en effectuer 12 par année. Avec des paiements aux deux semaines, vous en faites 26, ce qui représente l’équivalent de 13 versements par année au lieu de 12. Vous ne remarquerez probablement pas une énorme différence au niveau de vos liquidités, mais vous rembourserez ainsi votre prêt hypothécaire plus rapidement, et vous économiserez des milliers de dollars sur les frais d’intérêt.
Allez-vous bénéficier d’un prêt hypothécaire à quotité majorée ou bien d’un prêt hypothécaire ordinaire?
Cela dépend de l’importance de votre mise de fonds. Un prêt hypothécaire ordinaire est un prêt n’excédant pas 75 % du prix de vente, et qui par conséquent ne doit pas obligatoirement être assuré contre les défauts de paiement. Un prêt hypothécaire à quotité majorée est un prêt supérieur à 75 % du prix de vente, et qui doit alors obligatoirement être assuré par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (S.C.H.L.) ou par GE Capital. Vous pouvez ajouter la prime d’assurance (un pourcentage du montant de votre prêt) à votre hypothèque ou la payer au moment de la signature.
Obtenez une préautorisation.
Découvrez combien vous pouvez emprunter avant de commencer à chercher. Vous saurez exactement le montant que vous pourrez payer et, de plus, le taux d’intérêt offert au moment de la préautorisation vous sera garanti pour une durée de 60 à 120 jours. Si les taux se mettent à augmenter, vous n’aurez pas à vous inquiéter de devoir payer davantage, et s’ils baissent, vous obtiendrez ce taux inférieur. Il n’y a en cela que du positif, c’est gratuit et, le moment venu, vous n’êtes même pas tenu de contracter votre hypothèque avez ce prêteur.
Magasinez intelligemment.
Maintenant outillé de notions de base sur le domaine des emprunts hypothécaires, vous serez plus à même de choisir le prêt hypothécaire qui vous conviendra le mieux. Si vous désirez obtenir davantage de renseignements, sachez que les sites web de la plupart des prêteurs présentent de l’information à ce sujet, ou vous pouvez toujours demander à votre agent de vous aider à approfondir votre connaissance du monde du prêt hypothécaire.
Bonne chasse à l’hypothèque!
Rappel : si vous ne parlez pas la même langue que les hypothèques, vous n’êtes pas seul.